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Actualités du groupe

Chahine Capital La lettre de gestion
Août 2025

05 août 2025

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Chahine Capital

La lettre de gestion
Août 2025

05 août 2025

Comme chaque mois, retrouvez notre lettre de gestion où nous vous proposons une analyse macro-économique du marché, la présentation du comportement de nos fonds et leurs performances.

Retrouvez également en vidéo les actualités de notre gamme de fonds Digital Funds.

Le mois de juillet s’est avéré assez calme au regard des standards récents de volatilité (MSCI Europe NR +0.7%, MSCI USA NR +2.3%). Pendant que démarrait positivement la traditionnelle séquence de publications trimestrielles, l’attention des investisseurs se concentrait sur l’issue des négociations sur les droits de douane ainsi que sur la réunion de la Fed en fin de mois. L’annonce d’un accord entre les États-Unis et l’Union Européenne a été accueillie avec un soulagement pouvant parfois ressembler à de la complaisance, d’autant plus que le discours de la Fed américaine s’est avéré plutôt « hawkish » en dépit de la pression imposée par la Maison Blanche.

 

Le dispositif de sélection de titres de nos fonds d’actions européennes contient trois mécanismes de lissage de points d’inflexion, qui visent à détecter des périodes de surchauffe du momentum, que ce soit dans nos fonds ou dans le marché. L’un de ces mécanismes a franchi un seuil limite, signe d’une polarisation excessive d’une partie de nos titres sur des tendances en surchauffe. Cela a donc déclenché une modification du sous-portefeuille « Momentum de Cours » dans nos stratégies européennes, entraînant une prise de profits partielle sur les secteurs de la défense et de la finance au profit de secteurs plus diversifiants et défensifs. Le déclenchement s’est matérialisé à partir du 01/07/2025, et les transactions font parties des rebalancements décrits ci-dessous. L’impact de ce mécanisme est maintenant pleinement reflété dans les rapports mensuels de fin juillet. Nous nous tenons à votre disposition si vous souhaitez plus d’information.

Digital Stars Europe Acc présente sur le mois de juillet une performance de +2.4%, et surperforme le MSCI Europe NR de +1.7%. Depuis le début d’année, le fonds devance son indice de +7.5%.

Les petites et moyennes capitalisations, bien représentées dans le fonds, ont continué à très bien se comporter en juillet en termes relatifs. L’allocation sectorielle du fonds était toujours bien orientée, principalement grâce à la surpondération de la finance. Les valeurs bancaires ont particulièrement brillé, avec notamment BPER, Banco de Sabadell, BPM et Société Générale. Dans les services financiers, Just Group a progressé de +65% à l’annonce de l’offre de rachat de Brookfield. Le fonds a profité de bonnes publications de résultats sur d’autres titres comme Accelleron Industries, Exail Technologies ou Friedrich Vorwerk. Les rebalancements effectués en juillet incluaient le mécanisme de lissage. Ils ont été diversifiés, augmentant principalement les positions dans la consommation discrétionnaire, ainsi que dans la technologie et les services aux collectivités. On trouve dans les sortants surtout des valeurs de la défense et de la finance. Digital Stars Europe est nettement surpondéré sur la finance. Le fonds est sous-pondéré dans la santé et les biens de consommation de base. Le Royaume-Uni demeure la première exposition pays à 22.0%, devant l’Allemagne à 14.0% et l’Italie (première surpondération) à 12.3%. Avec un poids de 10.0%, la France reste le pays le plus sous-pondéré.

 

Digital Stars Continental Europe Acc termine le mois de juillet à +2.2%, contre 0% pour le MSCI Europe ex UK NR. Depuis le début d’année, le fonds devance son indice de +12.8%.

La surperformance des petites et moyennes valeurs a continué à soutenir le fonds en juillet. La bonne allocation sectorielle du fonds a contribué positivement en termes relatifs, notamment avec la surpondération de la finance. La contreperformance des titres de la défense (allégés en début de mois) a été largement compensée par les bonnes performances des banques comme Société Générale, Swissquote, BPM ou BPER. Le fonds a aussi profité de bonnes publications de résultats sur des sociétés comme Exail Technologies, Friedrich Vorwerk, ou R&S Group. Les rebalancements effectués en juillet incluaient le mécanisme de lissage. Ils ont été diversifiés, augmentant principalement les positions dans la consommation discrétionnaire, ainsi que dans la technologie et les biens de consommation de base. Parmi les sortants, on trouve essentiellement des valeurs des secteurs de la défense et de la finance. Digital Stars Continental Europe est surpondéré sur la finance, ainsi que sur l’immobilier. Il est sous-pondéré dans la santé et les biens de consommation de base. L’Allemagne demeure le premier pays du fonds à 17.2%, devant l’Italie (première surpondération) à 14.1%, et la France à 14.0% (qui reste le pays le plus sous-pondéré).

 

Digital Stars Eurozone Acc affiche une performance +1.9% au mois de juillet, devançant de +0.9% le MSCI EMU NR. Depuis le début d’année, le fonds devance son indice de +3.4%.

Le bon positionnement sectoriel du fonds, en particulier sa surpondération sur les banques et sa sous-pondération sur les semi-conducteurs, a permis de réaliser un bon mois de juillet. Le fonds a également été porté par de bonnes performances individuelles, suite aux publications de résultats en fin de mois (Sogefi, EssilorLuxottica, etc.). Les rebalancements effectués en juillet incluaient le mécanisme de lissage. Ils ont été diversifiés, renforçant notamment les positions dans les secteurs de la technologie, de la consommation discrétionnaire et de la consommation de base. Parmi les sortants, on trouve essentiellement des valeurs du secteur de la finance et de l’industrie. Le secteur de la finance reste la principale surpondération du fonds, devant l’immobilier et la consommation discrétionnaire. Le fonds est sous-pondéré dans les secteurs de l’industrie, des biens de consommation de base et de la technologie. L’Italie reste la première pondération du fonds à 23.5%, suivie de l’Allemagne à 19.2% et de la France à 19.1%. L’Italie est le pays le plus surpondéré, et la France le second plus sous-pondéré.

 

Digital Stars Europe Smaller Companies Acc termine le mois de juillet à +2.9%, surperformant de +1.8% le MSCI Europe Small Cap NR (+1.1%). Depuis le début d’année, le fonds devance son indice de +8.3%.

La bonne performance du fonds en juillet provient du bon positionnement du fonds, surpondéré sur les financières et sous-pondéré sur l’immobilier. Les bonnes annonces de résultats de titres de secteurs variés (Friedrich Vorwerk Group, Cicor Technologies, R&S Group Holding, Dometic Group, etc.) ont également contribué positivement à la performance du mois. Les rebalancements effectués en juillet incluaient le mécanisme de lissage. Ils ont été diversifiés, augmentant principalement les positions dans les secteurs de la consommation discrétionnaire et de la technologie. Parmi les sortants, on trouve essentiellement des valeurs des secteurs de la finance et de l’industrie. Le portefeuille est maintenant principalement surpondéré dans la finance, la technologie et l’industrie, et sous-pondéré dans l’immobilier. L’Allemagne reste la principale exposition du portefeuille à 19.0%, devant le Royaume-Uni (pays le plus sous-pondéré) à 16.5%, et la Suisse à 11.6%.

 

Digital Stars US Equities Acc USD a terminé à 0% en juillet, contre +2.3% pour le MSCI USA NR et +2.0% pour le MSCI USA Small Cap NR. Depuis le début d’année, le fonds est -3.8% derrière son indice.

Dans un contexte d’annonces de résultats contrastées pendant le mois de juillet, la bonne performance des valeurs industrielles du fonds, comme Comfort Systems USA, n’aura pas suffi à compenser l’impact de la surreprésentation du secteur financier dans le fonds et de la sous-pondération du secteur de la technologie.Le rebalancement effectué en juillet a été assez diversifié, avec l’intégration de titres des secteurs de la consommation discrétionnaire, de la finance et de la santé. Côté sortant on retrouve des valeurs de l’industrie, de l’immobilier et des médias. Le fonds présente une forte surpondération dans la finance, ainsi que dans l’industrie. Les secteurs les plus sous-pondérés restent la technologie et les médias.

Chahine Capital Lettre semestrielle – Juillet 2025

16 juillet 2025

Chahine Capital

Lettre semestrielle – Juillet 2025

16 juillet 2025

Chers investisseurs,

 

Le premier semestre se place dans la prolongation du rally boursier commencé il y a bientôt 3 ans, dans un contexte politique et géopolitique très actif. La période aura été très favorable au style « momentum », ce qui reflète les fortes tendances qui se sont dégagées dans le marché. Fin juin, le MSCI Europe NR progressait de +8.5% en EUR depuis le début de l’année, et le MSCI USA NR de +6.1% en USD.

Dans ce contexte, l’ensemble des stratégies européennes Digital Stars sont en surperformance sur l’année, bénéficiant de tendances fortes sur plusieurs segments de marchés qui avaient été identifiées en amont, en particulier sur la défense et la finance.

 

Performances annualisées des fonds Digital Stars

Indicateur de risque : 5/7

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source : FactSet/Chahine. Données au 30/06/2025. Les performances passées ne présagent pas des performances futures.

Digital Stars Europe (part retail)

Source : FactSet/Chahine Capital. Données au 30/06/2025. Les performances passées ne présagent pas des performances futures. 

Sur le premier semestre 2025, le positionnement « procyclique » du fonds a été porteur pour Digital Stars Europe, particulièrement depuis début le rebond relatif des petites et moyennes valeurs enclenché début mars. La grande dispersion au sein des actions européennes a permis une bonne sélection de titres, bien orientée sur les tendances fortes du marché. Le fonds a bénéficié d’un excellent positionnement sectoriel avec une surpondération de la finance et de l’industrie, deux des principaux secteurs du marché en termes de poids et de performance, et avec une nette sous-pondération de la santé et des biens de consommation de base. Le fonds aura finalement profité du thème « value » et du retour de la défense.

 

Digital Stars Continental Europe (part retail)

Source : FactSet/Chahine Capital. Données au 30/06/2025. Les performances passées ne présagent pas des performances futures. 

Digital Stars Continental Europe a profité au premier semestre 2025 de son positionnement « procyclique » sur toutes les capitalisations boursières, ainsi que d’une bonne sélection de titres, soutenue par un positionnement bien orienté sur les tendances de fond du marché. La surpondération de la finance et de l’industrie, ainsi que la sous-pondération de la santé, de la consommation cyclique (particulièrement du luxe) et de la technologie, ont contribué positivement à la surperformance du fonds, faisant écho à une année favorable à la « value » et à la défense.

 

Digital Stars Eurozone (part retail)

Source : FactSet/Chahine Capital. Données au 30/06/2025. Les performances passées ne présagent pas des performances futures. 

Digital Stars Eurozone a bénéficié d’un contexte de marché favorable à son positionnement « procyclique » sur toutes les capitalisations boursières pendant le semestre. Il a aussi profité d’une bonne sélection de titres, et d’un positionnement sectoriel neutre. Les principaux contributeurs se trouvent parmi la finance et de l’industrie. Pour le positionnement du fonds, la surpondération du secteur de la finance, principal contributeur positif à la performance, a été contrebalancée par la surpondération du secteur de la consommation discrétionnaire, notamment du luxe.

 

Digital Stars Europe Smaller Companies (part retail)

Source : FactSet/Chahine Capital. Données au 30/06/2025. Les performances passées ne présagent pas des performances futures. 

Durant le premier semestre, Digital Stars Europe Smaller Companies a profité d’une bonne sélection de titres, soutenue par un positionnement bien orienté sur les tendances de fond du marché.  Les bonnes annonces de résultats sur les titres en portefeuille, ainsi que la surpondération du secteur de la finance et des valeurs de la défense, ont contribué positivement à la surperformance.

 

Digital Stars US Equities (part retail)

Source : FactSet/Chahine Capital. Données au 30/06/2025. Les performances passées ne présagent pas des performances futures. 

Au premier semestre 2025, les marchés actions américains ont connu une forte correction suivie d’un rebond rapide sur fonds de retournements politiques, notamment sur la question des droits de douanes. Ce contexte aura fortement profité aux plus grosses capitalisations, et l’indice termine devant Digital Stars US Equities en termes de performance, à cause de l’allocation « toutes capitalisations » du fonds. Cependant, le fonds termine largement devant l’indice de petites et moyennes valeurs américaines, mettant en valeur la bonne sélection de titres de la stratégie, en particulier dans les secteurs de la technologie, de l’industrie et de la consommation discrétionnaire.

FOCUS SUR DIGITAL STARS EUROPE

Sur le premier semestre 2025, le positionnement « procyclique » de Digital Stars Europe a été porteur, particulièrement depuis début mars. En effet, après un début d’année difficile en termes relatifs pour les petites et moyennes valeurs, bien représentées dans le portefeuille, celles-ci se sont reprise à partir du mois de mars, bénéficiant au positionnement « toutes capitalisations » du fonds. La nouvelle donne dans les relations transatlantiques a certainement contribué à ce retournement en poussant le thème de la souveraineté de différentes manières. Sur le plan de la souveraineté économique, les petites et moyennes valeurs européennes étant moins dépendantes des échanges commerciaux avec les États-Unis, le contexte a été plus porteur pour elles que pour les grandes sociétés plus globalisées. Quant à la souveraineté militaire, elle s’est traduite par un engouement du marché pour les sociétés en lien avec la défense, qu’on retrouve dans le fonds notamment dans le secteur de l’industrie (Kongsberg Gruppen, Rheinmetall, MilDef, etc.). Le thème de la « value » a continué sur sa lancée de 2024, tout en restant bien représenté dans le fonds sur le semestre, notamment dans les secteurs de la banque (BPER, Banco de Sabadell) et de l’assurance (Unipol Assicurazzioni). Les rumeurs et manœuvres de fusions & acquisitions du secteur financier italien ont apporté un soutien supplémentaire au secteur. Au-delà de la surpondération de la finance et de l’industrie (deux des principaux secteurs du marché en termes de poids et de performance), le fonds a aussi bénéficié d’un excellent positionnement sectoriel à travers la nette sous-pondération de la santé et des biens de consommation de base.

 

Attribution de performance de Digital Stars Europe vs. MSCI Europe, par secteur GICS, depuis le début d’année

Performances et contributions brutes, hors frais. Données du 31/12/2024 au 30/06/2025. Les performances passées ne présagent pas des performances futures.

 

Évolution du positionnement du fonds

 

Positionnement de Digital Stars Europe vs. MSCI Europe au 30/06/2025.

Cette allocation n’est pas constante et évolue dans le temps.

 

Le profil par style du portefeuille est resté relativement stable au cours du premier semestre. En termes relatifs, le style « qualité/visibilité » se comporte généralement à l’opposé du style « value ». Par conséquent, être sous-pondéré « qualité/visibilité » a permis au fonds d’être positivement sensible à la tendance « value » qui a dominé le marché ces six premiers mois. Le thème de la revalorisation des actifs « value » a continué sur le semestre, et devrait continuer pour certains segments encore décotés.

Sectoriellement, ce positionnement stylistique se traduit donc toujours par une nette surpondération des secteurs de la finance et de l’industrie, et une sous-pondération de la santé (surtout de la pharmacie) et des biens de consommation de base. Cette allocation sectorielle est restée stable sur la période.

En termes géographiques, l’Italie représente toujours la plus grosse surpondération du fonds, même si celle-ci a été réduite dans les dernières revues de portefeuille. La France reste le pays le plus sous-pondéré.

Enfin, notre indicateur de momentum économique indique toujours que l’économie de la zone euro est en expansion. Ce régime procyclique est a priori plus favorable aux petites capitalisations en termes relatifs. Le fonds a donc continué à appliquer une logique d’équipondération des nouveaux entrants lors des revues de portefeuille. Par conséquent, le fonds présente une allocation adaptée qui pousse l’exposition des petites et moyennes valeurs, et sous-pondère les plus grosses capitalisations boursières. Une bascule de notre indicateur en régime contracyclique pourrait survenir au deuxième semestre. Elle aurait pour effet d’atténuer la sous-pondération sur les plus grosses capitalisations, car rester trop sous-pondéré dans les très grosses capitalisations représenterait un risque actif majeur dans ce type de contexte macro-économique.

Des tendances stylistiques, sectorielles et géographiques marquées ont bénéficié au facteur Momentum tel que mis en œuvre dans les stratégies européennes Digital Stars, qui ont significativement surperformé sur l’année. Nous allons maintenant tenter d’analyser les forces qui devraient selon nous être déterminantes pour l’évolution des marchés d’actions européen et américain au second semestre de cette année.

 

 

La normalisation fondamentale a guidé les bourses au premier semestre

Le rally boursier commencé il y a désormais bientôt 3 ans s’est prolongé lors du premier semestre (MSCI Europe NR +8.5% en Euros, MSCI USA NR +6.1% en USD), en dépit d’une actualité politique et géopolitique particulièrement dense.

Cette hausse n’a toutefois pas concerné l’ensemble des segments du marché actions, et une dispersion aussi puissante qu’atypique des performances a pu être constatée.

À titre d’illustration, en Europe, le secteur Banque a progressé de +29.1% au premier semestre alors que les secteurs Biens de consommation et Santé ont tous deux abandonné -6.3%.

Source : FactSet/Chahine Capital. Données au 30/06/2025.

 

Géographiquement, la baisse du Dollar US a été telle (-13.3% vs Euro), qu’exprimée en Euro, la performance des actions américaine est de -5.9% durant le premier semestre, en forte sous-performance par rapport à l’Europe et à la Chine.

Source : FactSet/Chahine Capital. Données au 30/06/2025.

 

Un phénomène parfaitement intelligible et logique dans ce qui pourrait être la troisième et dernière phase du rally boursier initié à l’automne 2022.

La première phase entre septembre 2022 et octobre 2023 fut celle du soulagement en lien avec le cycle économique. L’économie mondiale se montrait bien plus résiliente qu’anticipé malgré une inflation à l’époque à 2 chiffres.

La deuxième phase entre octobre 2023 et décembre 2024 fut quant à elle la conséquence positive de la baisse rapide de l’inflation et de l’imminence d’un pivot monétaire accommodant par les banques centrales, qui s’est matérialisé en juin 2024 pour la BCE et en septembre 2024 pour la Fed.

La troisième phase, qui a pris racine depuis le début de l’année, est celle de la normalisation fondamentale des différents segments du marché actions. Un phénomène qui s’observe traditionnellement en fin de cycle d’expansion.

 

La normalisation fondamentale a porté la Value

Cette normalisation fondamentale explique le bon comportement durant le semestre du segment Value et des petites et moyennes valeurs en Europe.

En début d’année, l’intégralité des secteurs à dominante Value, c’est-à-dire les secteurs faiblement valorisés présentaient une décote par rapport à leurs standards de valorisation historique. C’est désormais moins vrai. À l’inverse les secteurs « chers » notamment les secteurs Visibilité (Agro-alimentaire, Biens de consommation, Santé, Média) présentaient quant à eux en début d’année une prime de valorisation que leur significative sous-performance récente a permis de graduellement normaliser.

Source : FactSet/Chahine Capital. Données au 30/06/2025.

 

Le comportement des différentes géographies participe également à ce phénomène de normalisation fondamentale. La forte surperformance de l’Europe vient progressivement réduire la décote historique constatée en début d’année. Un phénomène inverse est en parallèle observé pour l’Inde ou les États-Unis durant le semestre.

Source : FactSet/Chahine Capital. Données au 30/06/2025.

 

La hausse de l’euro ainsi que le feuilleton sur les tarifs douaniers ont favorisé les segments domestiques en Europe

Cette normalisation fondamentale du premier semestre a également porté les segments de marché les plus domestiques en Europe. Cela ne surprendra personne dans un contexte politique dominé par les menaces de droits de douane de la nouvelle administration Trump. D’autant plus que l’Euro s’est fortement apprécié contre le Dollar, ce qui a pesé en relatif sur les sociétés exportatrices.

Les Banques, l’Assurance, les Télécom et les Utilities se sont ainsi distingués car ces secteurs combinent des caractéristiques Value et domestiques, à l’inverse des secteurs Biens de consommation, Santé ou Automobiles.

Un phénomène qui a également soutenu en relatif les petites et moyennes valeurs. Ces dernières génèrent en effet seulement 13% de leur chiffre d’affaires aux États-Unis contre 25% pour les grandes valeurs en moyenne.

 

Un « Momentum » plus diversifié au second semestre ?

Le processus de normalisation a été tel que les incohérences fondamentales sont désormais pour une large part résorbées.

Il ne serait donc pas étonnant d’observer dans les prochains mois une inflexion progressive du « Momentum », aujourd’hui très polarisé, vers des segments aujourd’hui délaissés.

Certains compartiments ont en effet tellement sous-performé qu’ils redeviennent attractifs. En Europe, l’Agro-alimentaire, la Santé, les Biens de consommation le Luxe ou l’Automobile s’inscrivent dans ce cadre. Aux États-Unis, une stabilisation, voire un retracement du Dollar US pourrait favoriser le compartiment des petites et moyennes valeurs américaines en relatif, délaissé au premier semestre.

Une hypothèse dont le catalyseur pourrait être celui d’une baisse de taux par la Fed américaine plus significative qu’anticipée au second semestre qui permettrait à l’administration américaine, une fois son objectif principal et non avoué atteint, de desserrer l’étreinte sur les tarifs douaniers et de rétablir la confiance des investisseurs échaudés par les velléités isolationnistes affichées lors du premier semestre.

Chahine Capital Actions européennes : un premier semestre favorable aux segments Value et domestiques – L’Agefi

10 juillet 2025

Chahine Capital

Actions européennes : un premier semestre favorable aux segments Value et domestiques – L’Agefi

10 juillet 2025

Article de Stéphane Levy, Stratégiste et Responsable de l’Innovation, à consulter entièrement sur le site de L’Agefi.

Le rally boursier commencé il y a désormais bientôt trois ans s’est prolongé lors du premier semestre. Le MSCI Europe NR a progressés de 8,5% en euros, en dépit d’une actualité politique et géopolitique particulièrement dense. Cette hausse n’a pas concerné l’ensemble des segments du marché européen, et une dispersion aussi puissante qu’atypique des performances a pu être constatée.

A titre d’illustration le secteur Banque a progressé de 29,1% au premier semestre alors que les secteurs Biens de consommation et Santé ont tous deux abandonné 6,3%.

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La hausse de l’euro ainsi que le feuilleton sur les tarifs douaniers ont favorisé les segments domestiques

Un phénomène parfaitement intelligible et logique dans ce qui pourrait être la 3e et dernière phase du rallye boursier initié à l’automne 2022.

La première phase entre septembre 2022 et octobre 2023 fut celle du soulagement en lien avec le cycle économique. L’économie mondiale se montrait bien plus résiliente qu’anticipé malgré une inflation à l’époque à deux chiffres.

La deuxième phase entre octobre 2023 et décembre 2024 fut quant à elle la conséquence positive de la baisse rapide de l’inflation et de l’imminence d’un pivot monétaire accommodant par les banques centrales, qui s’est matérialisé en juin 2024 pour la BCE et en septembre 2024 pour la Fed.

La troisième phase, qui a pris racine depuis le début de l’année, est celle de la normalisation fondamentale des différents segments du marché actions. Un phénomène qui s’observe traditionnellement en fin de cycle d’expansion.

La normalisation fondamentale a porté la Value

C’est la raison pour laquelle le style Value ainsi que les petites et moyennes valeurs se sont bien comportés durant le semestre. En début d’année, l’intégralité des secteurs à dominante Value, c’est à dire les secteurs faiblement valorisés présentaient une décote par rapport à leurs standards de valorisation historique. C’est désormais moins vrai. A l’inverse les secteurs «chers» notamment les secteurs Visibilité (Agroalimentaire, Biens de consommation, Santé, Média) présentaient quant à eux en début d’année une prime de valorisation que leur significative sous-performance récente a permis de graduellement normaliser.

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Cette normalisation fondamentale du premier semestre a également porté les segments de marché les plus domestiques en Europe. Cela ne surprendra personne dans un contexte politique dominé par les menaces de droits de douane de la nouvelle administration Trump. D’autant plus que l’euro s’est fortement apprécié contre le dollar, ce qui a pesé en relatif sur les sociétés exportatrices.

Les Banques, l’Assurance, les Télécoms et les Utilities se sont ainsi distingués car ces secteurs combinent des caractéristiques Value et domestiques, à l’inverse des secteurs Biens de consommation, Santé ou Automobiles.

Un « Momentum » plus diversifié au second semestre ?

Le processus de normalisation a été tel que les incohérences fondamentales que nous avions identifiées en début d’année sont désormais pour une large part résorbées. Il ne serait donc pas étonnant d’observer dans les prochains mois une inflexion progressive du «Momentum», actuellement très polarisé, vers des segments aujourd’hui délaissés.

Certains compartiments ont en effet tellement sous-performé qu’ils redeviennent attractifs. L’agroalimentaire, la Santé, les Biens de consommation, le Luxe ou l’Automobile s’inscrivent dans ce cadre.

Une hypothèse dont le catalyseur pourrait être celui d’une baisse de taux par la Fed américaine plus significative qu’anticipée au second semestre, ce qui permettrait à l’administration américaine de desserrer l’étreinte sur les tarifs douaniers.